Des Fêtes galantes aux Romances sans paroles, Paul Verlaine est peut-être le poète qui a le plus durablement marqué la mélodie française. Poldowski a composé sur ses textes plus d’une quinzaine de pièces ; Marguerite Canal, deuxième femme à avoir remporté le prix de Rome en 1920, a consacré à son recueil Sagesse un cycle de six mélodies ; et ses poèmes ont aussi inspiré Madeleine Dubois et Madeleine Lemariey, musiciennes dont l’histoire a effacé les traces et dont on ignore presque tout. Interprétées par Adèle Charvet et Florian Caroubi, entrecoupées de courtes pièces pour piano solo – aux titres tout aussi poétiques – de Marie Jaëll, ces mélodies forment un parcours évocateur, littéraire et musical, à l’ombre de Verlaine.