Agenda

    Ouverture des portes 1 heure avant le spectacle.

      Le Sacre du Printemps

     

    Créé pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève en 2013

    Chorégraphie : Andonis Foniadakis
    Costumes : Tassos Sofroniou
    Lumières : Mikki Kunttu
    Musique : Igor Stravinsky
    Direction musicale : Kevin John Edusei

    Ballet du Grand Théâtre de Genève
    Orchestre de la Suisse Romande

     

    Massâcre

     

    Créé pour le Ballet de Monte-Carlo en 2017

    Chorégraphie et scénographie : Jeroen Verbruggen
    Costumes : Charlie Le Mindu
    Lumières : Fabiana Piccioli
    Musique : The Bad Plus / Benjamin Magnin

     

    Ballet du Grand Théâtre de Genève

     

    Une partition, deux interprétations juxtaposées Depuis les Trois Boléros d’Odile Duboc à Danse à Aix-en-Provence en 1997, la notion de démultiplier, au cours d’une soirée, une œuvre par ses chorégraphes, ses interprètes musicaux, voire ses ensembles de danseurs, a fait son chemin. Pour clore sa saison 2020-2021, le Ballet du Grand Théâtre de Genève esquisse un calcul binaire, en reprenant l’une des œuvres iconiques de son répertoire et en y ajoutant une réflexion hyper-contemporaine et effrontée, sur une seule et même œuvre : Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky.Le péan néopaïen au printemps que Stravinsky déchaîna sur le Théâtre des Champs-Élysées le 29 mai 1913 a ouvert la création musicale sur le XXe siècle. Au-delà de ses rythmes frénétiques, de ses dissonances inattendues et du balancement continuel de ses nuances, la chorégraphie d’avant-garde de Vaslav Nijinski pour le Sacre fut aussi l’origine du pugilat et des huées qui saluèrent sa création. Stravinsky et Nijinski y évoquaient un rituel de sacrifice humain dans la Russie ancienne, où une jeune fille, l’Élue, est amenée à danser jusqu’à la mort.Andonis Foniadakis offrit au public genevois en 2007 une édition de l’œuvre en un solo virtuel pour une danseuse, unique victime de la brutalité rituelle du Sacre. Foniadakis proposa en 2013 une nouvelle version de cette vision féroce, cette fois pour toute la compagnie. Pour ce troisième passage, il revisitera sa chorégraphie qui sera accompagnée depuis la fosse par l’Orchestre de la Suisse Romande, sous la baguette de Kevin John Edusei.
    Pour le second volet, le Ballet de Genève invite l’un de ses familiers, Jeroen Verbruggen, à mettre à sa mesure Massâcre, créé en 2017 pour le Ballet de Monte-Carlo. Quand le génial trublion belge, bien connu du public genevois pour son Casse-Noisette, écoute l’œuvre de Stravinsky, il y entend la voix du jazz et cette vibration profonde lui parle d’une pièce au carré, avec deux groupes de danseurs divisés selon les sexes, reflétant la dualité de tout ce qui existe autour de nous, le champ dans lequel ce qui s’oppose entre en collision et, parfois, en équilibre. Lorsque notre narcissisme éhonté sacrifie les plus faibles, demandons-nous à nos dieux de nous rendre le printemps ou simplement d’assouvir notre soif amère de massacre ? Cette version jazz acoustique et électronique d’éléments musicaux du Sacre est éditée et arrangée par Benjamin Magnin pour l’ensemble Bad Plus.