LA PASSION SELON SAINT JEAN
Johann Sebastian Bach

 Nouvelle production - Co-production avec  Teatro Arriaga Antzokia

Création à Bilbao les 13 et 14 avril 2018
 

Direction musicale Christophe Rousset 
Mise en scène Calixto Bieito
Décors Aida-Leonor Guardia-Rudroff

Assistante à la mise en scène Barbora Horàkovà Joly

Assistante à la mise en scène Lucía Fernández Astigarraga

Distribution

Jesus James Newby
Evangeliste/ténor  Joshua Ellicott
Soprano Lenneke Ruiten
Alto Carlos Mena
Ténor/aria Emiliano Gonzalez Toro
Pilate/base aria Laurent Alvaro                          

Choeur de Paris

La musique de la Liberté

Jean-Sébastien Bach a retravaillé la partition de la Passion selon Saint Jean tout au long de sa vie. L’œuvre a été créée lors du Vendredi Saint de 1724, dans l’église Saint Nicolas de Leipzig. Elle reprend les chapitres 18 et 19 de l’Evangile selon Saint-Jean, des strophes de chants religieux créés à l’origine pour des chorals et des compositions personnelles du librettiste encore méconnu à l’époque. On retrouve également des emprunts à des poètes et pasteurs contemporains, comme il en était coutume à l’époque.

Le metteur en scène Calixto Bieito avait depuis longtemps envie de porter sur scène la Passion selon Saint-Jean, pièce maîtresse du répertoire de Bach et peut-être même de toute l’histoire de la musique. Dans ce contraste esthétique issu d’un espace scénique abstrait créé pour la musique et de costumes contemporains, il y a le désir de raconter une liturgie de notre temps : cette succession de tableaux suggestifs et de scènes allégoriques, revenant sur les innombrables victimes que compte l’Europe des XXe et XXIe siècles, prend racine dans la souffrance d’un unique être pour finalement s’achever dans une fosse commune. Un autre élément qui prend de l’importance, à travers la relecture scénique qu’offre Bieito de la Passion, est la figure biblique de Marie-Madeleine, un disciple de Jésus, qui non seulement participe à la Descente de la croix du Christ, mais trouve également sa tombe vide le matin de Pâques. Elle est la première à avoir reçu le message de la Résurrection du Christ, point de départ du christianisme, et a eu la mission de le répandre. Au IVe siècle, l’Eglise est dominée par le patriarcat et cette courageuse femme est alors comparée à la pècheresse sans