Festival En Voix ! God save the King !

Afin de susciter l’enthousiasme pour le pouvoir, les princes ont compris que l’émotion l’emporte sur la raison et que la musique véhicule cette émotion. C’est sur ce principe qu’Hervé Niquet a composé ce programme entièrement consacré à Haendel, persuadé qu’il suscitera l’émerveillement du public !
Les quatre Coronations Anthems et le Te Deum de Dettingen, réunis par Hervé Niquet, ont été composés à la gloire du roi d’Angleterre George II. Le Te Deum célèbre la victoire obtenue sur les armées françaises en 1743 par les armées anglaises, dont faisait partie personnellement George II, les anthems avaient été chantés lors de son couronnement seize ans plus tôt. Ces pages provoquent chez l’auditeur une adhésion physique si forte qu’elles font vibrer et déclenchent en lui des sensations enivrantes.
Haendel savait parfaitement ce qu’il faisait puisque les répétitions des Coronations Anthems attirèrent une foule de curieux qu’on n’avait jamais vue jusqu’alors ! Tout comme le Te Deum, les anthems accumulent une tension folle avant de faire éclater une énergie débordante. Pour ce faire, ces œuvres jouent sur l’attente et la surprise. Dans Zadok The Priest, ainsi, l’entrée du chœur n’en finit pas d’être retardée par un motif mélodique ascendant joué en boucle par les cordes. Cette répétition agit comme un catalyseur d’énergie qui explose lorsque le chœur fait enfin son entrée, soutenu par les cuivres jusque-là muets.