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    Direction musicale Raphaël Pichon

    Solennelle évocation de la destinée du prophète Elie, cet oratorio à la richesse toute opératique et dont Raphaël Pichon et son Ensemble sont déjà familiers, démontre à lui seul que Mendelssohn, à l’âge romantique, reprit avec superbe le flambeau passé par Haendel et Bach. Berlioz lui-même, lors de la création, en resta bouche bée !
    Avec son majestueux oratorio Elias, composé en 1846, Mendelssohn, à la fois immense pianiste, compositeur et chef d’orchestre, prend le relais des grands maîtres baroques et surtout de Bach, dont il avait « ressuscité » La Passion selon Saint Matthieu une quinzaine d’années auparavant. Créée en Angleterre sous le titre Elijah, au festival de musique de Birmingham, l’œuvre fut ensuite traduite en allemand, pour devenir, avec Paulus, le prototype-même de l’oratorio romantique. Petit-fils de Moïse Mendelssohn, le « Luther juif », converti au protestantisme, Felix Mendelssohn magnifie un destin relaté dans le Livre des Rois : celui d’Elie, gardien ombrageux de la foi des Hébreux face au paganisme idolâtre des prêtres de Baal. Majestueuse, accordant une place prépondérante au chœur lui-même soutenu par un ample orchestre, la partition suscita d’emblée l’admiration de Berlioz, qui parla de son « indescriptible somptuosité harmonique ». Le hiératisme religieux, toutefois, s’y marie constamment à un sens dramatique venu de l’opéra : entre prières ferventes, airs exaltés, récitatifs impérieux et explosions chorales, Mendelssohn manie comme nul autre l’art du contraste.
    Distribution :
    Elias Stéphane Degout
    La Veuve/ Un Ange Siobhan Stagg
    La Reine/Un Ange Ema Nikolovska
    Abdias/Achab Thomas Atkins
    L’Enfant Julie Roset

    Programme :
    Felix Mendelssohnn Elias, op. 70
    Durée : 2h45 avec entracte