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    DAFNE
    Conception Geoffroy JourdainAurélien BoryWolfgang Mitterer

    Composition Wolfgang Mitterer • Direction musicale Geoffroy Jourdain • Mise en scène et scénographie Aurélien Bory • Collaborateur artistique technique Stéphane Dardé • Décor Pierre Dequivre • Création lumières Arno Veyrat • Avec Les Cris de Paris

    On croyait la genèse de l’opéra allemand disparue, elle renaît sous vos yeux à l’Athénée. Ou presque. Dafne, création mondiale, reprend un livret écrit en 1627 d’après Les Métamorphoses d’Ovide, à l’origine pour une musique de Heinrich Schütz, dont la partition aurait disparu dans l’incendie de la bibliothèque de Dresde vers 1730. Le prototype de l’opéra germanique, une vingtaine d’années après le démarrage tonitruant de l’Orfeo vénitien, ne nous est donc pas parvenu. Aujourd’hui, Wolfgang Mitterer reprend ce livret et y pose une nouvelle musique, pétrie d’électronique.

    Le compositeur touche-à-tout autrichien, organiste, sensible aux collaborations jazzesques, habitué dans sa jeunesse à chanter des madrigaux, imagine, pour célébrer à ses yeux « la plus spectaculaire des Métamorphoses », « un  concours de chant apollinien émaillé de surprises, où l’électronique jouera le rôle de la basse continue, dispensant des couleurs, un vêtement musical où se fondront l’ancien et le nouveau ». Douze interprètes des Cris de Paris, dirigés par Geoffroy Jourdain, poursuivront sur scène leur travail sur Heinrich Schütz, qu’ils ont porté au disque en mars dernier, cette fois-ci en miroir d’une œuvre qu’il n’a pas composée, tel un hommage fantôme à quatre siècles d’intervalle.

    Pour mettre en scène la fuite de la nymphe Daphné qui préfère se changer en laurier plutôt que de céder à Apollon, Aurélien Bory transpose les notions de course et de métamorphose, déplaçant le choeur d’un personnage à l’autre, sur un plateau où « tous les effets scéniques seront pensés à vue et exécutés par l’ensemble des chanteurs - acteurs - danseurs - musiciens - accessoiristes en transformation permanente ».

    Avec, comme un écho aux sons électroniques, la recherche d’un invisible, ce « quelque chose qui nous échappe » propre à chaque métamorphose. 

     

    Production : Les Cris de Paris | Compagnie 111
    Coproduction : Athénée Théâtre Louis-Jouvet – Paris, Opéra de Reims, Théâtre du Capitole – Toulouse, Atelier Lyrique de Tourcoing, Points communs – Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, La Muse en circuit – Centre National de Création musicale, Opéra de Dijon