Agenda

    Ouverture des portes 1 heure avant le spectacle.

      

    Environ 2h30 avec entracte

     

    Direction musicale : Titus Engel
    Mise en scène Barrie : Kosky
    Scénographie : Rebecca Ringst
    Costumes : Klaus Bruns
    Lumières : Alessandro Carletti
    Chorégraphie : Otto Pichler
    Dramaturgie : Maximilian Hagemeyer
    Direction des chœurs : Alan Woodbridge

    Candide : Paul Appleby
    Voltaire / Dr Pangloss : Ueli Jaeggi
    Cunegonde : Claire de Sévigné
    The Old Lady : Yvonne Naef
    Governor / Vanderdendur / Don Issacar / Inquisitor : Chris Merritt
    Paquette / Queen of Eldorado : Anna Schaumlöffel
    Maximilian / Grand Inquisitor / Louis XIV : Michael Adams
    Cacambo / Señor / Henry VIII : Julien Henric
    Martin / Elisabeth I : Jacob Scharfman
    King of Eldorado / Cleopatra : Jérémie Schütz
    Ludwig II / Inquisitor : Justin Hopkins

     

    Chœur du Grand Théâtre de Genève

    Orchestre de la Suisse Romande

     

    L’œuvre est une chevauchée caustique et décoiffante menée prestissimo aux dépens de l’optimisme béat de certains philosophes du XVIIIe. Candide fut sans aucun doute, en son temps et lieu, le meilleur des livres pour le « meilleur des mondes ». Et maintenant, le Grand Théâtre propose que Candide soit la meilleure des comédies musicales pour Genève.
    Candide fut imaginé au début des années 1950 comme une pièce de théâtre avec des intermèdes musicaux par la scénariste et dramaturge de Broadway Lillian Hellman. Mais l’idée plut tellement à Leonard Bernstein qu’il convainquit Hellman de lui écrire un livret pour une opérette qu’il mettrait en musique. Hellman fut l’une des cibles des chasses aux sorcières anti-communistes de l’ère McCarthy, ce qui explique sans doute l’urgence cinglante de sa satire politique, notamment dans la scène mythique de l’autodafé. Bernstein, d’un naturel résolument plus optimiste, dota son œuvre d’une joie rayonnante qui se résume dans le final, écho génial au sublime « Aufersteh’n » qui conclut la symphonie Résurrection de Mahler. Bernstein ne réussit finalement jamais à choisir s’il faisait de cette comédie musicale un opéra, une opérette ou encore un vrai musical, laissant le spectateur s’arranger avec sa nature hybride, entre hommage aux genres de la Vieille Europe et entertainment au cynisme critique sous-jacent à l’américaine.
    Cette production genevoise de la plus lyrique des œuvres de Bernstein, dans la cité qui vit naître Candide, sera confiée au metteur en scène germano- australien Barrie Kosky. Une production glamoureuse et amusante avec son défilé de 800 costumes et ses numéros de danse rendant hommage aux grands musicals américains. Claire de Sévigné, brillante membre du Jeune Ensemble pendant la saison 2019-2020, nous revient en Cunégonde. Titus Engel, praticien passionné du jazz depuis sa jeunesse, de retour lui après sa performance d’Einstein on the Beach, sera bien placé pour conduire l’Orchestre de la Suisse Romande et la meilleure des distributions à travers la joyeuse satire de Bernstein et Voltaire.