Jean-Sébastien Bach est toujours resté fidèle à la viole de gambe, l’utilisant volontiers lors des épisodes les plus tragiques de ses Cantates et Passions. On ne connaît pas avec certitude la date ni le lieu (Cöthen vers 1720 ou Leipzig vers 1730 ?) de la composition des trois sonates pour viole de gambe et clavecin obligé. Il s’agit en réalité
de sonates à trois : au clavecin la main droite dialogue à égalité avec la viole de gambe, tandis que la gauche assure l’accompagnement de basse chiffrée. Les deux premières adoptent la structure des sonates d’église en trois mouvements. La troisième (sol mineur) proche du style concertant italien est en quatre mouvements, le premier
évoquant irrésistiblement le troisième Brandebourgeois.