Agenda

    Opéra en trois actes (1925)
    Musique  Alban Berg
    Livret  Alban Berg 

    D'après Georg Büchner, Woyzeck
    En langue allemande

    Direction musicale  Michael Schønwandt
    Mise en scène  Christoph Marthaler
    Co-mise en scène  Joachim Rathke 

    Wozzeck  Johannes Martin Kränzle
    Tambour-Major  Stefan Margita
    Andrès  Nicky Spence
    Hauptmann  Stephan Rügamer
    Doktor  Kurt Rydl
    Erster Handwerksbursch  Mikhail Timoshenko
    Zweiter Handwerksbursch  Birger Radde
    Der Narr  Rodolphe Briand
    Marie  Gun-Brit Barkmin
    Margret  Eve-Maud Hubeaux
    Ein Soldat  Fernando Velasquez 

    Chef des Chœurs  José Luis Basso 
    Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris
    Maîtrise des Hauts-de-Seine / Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris

    Durée 1h45 sans entracte

    Alban Berg découvre Woyzeck de Büchner en 1914. Très impressionné, il travaille à une adaptation du texte théâtral pour en faire un drame lyrique. L’oeuvre est créée à Berlin en 1925 après un nombre de répétitions resté légendaire – 137 –, et acquiert rapidement sa réputation de monument de la musique du XXe siècle. Détachées, fragmentées, les scènes s’y assemblent en une série de tableaux pour conter l’histoire de Wozzeck, simple soldat ayant pour refuge unique l’amour de sa compagne Marie. La fidélité de celle-ci n’est pas à toute épreuve, Wozzeck est hanté par le tourment, gradés et compagnons d’armes n’apaisent rien. La tension continue de cette œuvre profondément romantique unifie ces quinze scènes dont les tonalités complexes peuvent alterner entre accents véristes et puissances d’actions rituelles. Les jeux de citations musicales, le rapport entre atonalité et tonalité y servent une humanité troublante de vérité et l’authenticité d’un drame passé au rang de mythe. Entré tardivement au répertoire de l’Opéra national de Paris, en 1963, Wozzeck trouve dans la mise en scène de Christoph Marthaler une contemporanéité violemment accentuée par le choix d’un décor unique, où les déchirements des hommes se noient dans une sobriété appelée des vœux de Berg.