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    Artiste passionné, actif sur tous les fronts de la musique, Philippe Cassard n'a jamais cessé d'être le pianiste sensible et profond que nous aimons, l'interprète majeur de Schubert mais aussi du répertoire français où son sens des couleurs fait merveille…
    On le retrouve ici dans la Ballade de Fauré (1881), page autrefois fort populaire et qu'on n'entend plus guère aujourd'hui. Et c'est bien dommage, car cette « transposition », perlée, rayonnante, « méditerranéenne » des Murmures de la Forêt de Wagner a toujours beaucoup de charme.
    Autre grande oeuvre « diurne », le Concerto en sol de Ravel (1931) dégage cependant de toutes autres ondes. Et s'il faut toujours parler de lumière, ce serait plutôt celle d'une féérie urbaine, faite d'éclats cubistes, d'enseignes au néon, d'étincelles jazzy… Et magiquement éclairé du plus extraordinaire mouvement lent jamais composé… Fleuron du renouveau symphonique français à la fin du XIXe siècle, laSymphonie en ré mineur de César Franck (1888) reste une valeur sûre. Justifiée bien sûr par l'attrait puissant de ses thèmes, la ferveur de son élan mystico-beethovénien. Et surtout peut-être, aujourd'hui, pour son merveilleux et poétique Allegretto dans le style d'une ballade médiévale…