Parents polonais et hongrois, études à Varsovie, Lyon, Strasbourg et aux Etats-Unis, un pied-à-terre à Paris, l'autre à Lisbonne, Piotr Anderszewski est bien ce Voyageur intranquille filmé il y a quelques années par Bruno Monsaingeon, répétant ses programmes de concerts dans un train aménagé en appartement… En concert, il faut voir ce pianiste revenir de loin, revenir parmi nous après que la dernière note se soit éteinte, groggy. « Drogué », rit-il. Comme nous à son écoute, l'âme prise dans une ivresse capiteuse dont l'opulence sonore ne sacrifie jamais la clarté d'articulation, le chant. Son retour à Lyon, une des villes qui a bercé son enfance, sur la scène de la salle Rameau, est donc un événement. Au programme du récital d’un artiste aussi rare que précieux, Mozart, Janacek et son compatriote … Chopin !