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    Inspirés par des mélodies et danses indiennes, les thèmes de laSymphonie «Du Nouveau Monde» de Dvoøák sont reconnaissables entre tous, dans leur version originale comme sous la forme inattendue d’une chanson de Gainsbourg. Ils ont surtout offert à l’Amérique sa première grande oeuvre symphonique, et montré comment la musique «traditionnelle» pouvait éveiller des «émotions sincères» et dessiner le futur de la musique américaine. Un enregistrement de l’oeuvre
    a d'ailleurs été emporté par Neil Armstrong lors de la mission Apollo XI vers la lune en 1969. La musique guide l’âme vers les lieux les plus inaccessibles.
    C’est ce que suggère aussi le concerto de Dutilleux (dont on célèbre en 2016 le centenaire de la naissance) par son titre emprunté aux Fleurs du mal de Baudelaire. «Tout un monde lointain, absent, presque défunt» : s’appuyant chacun sur un vers différent, les mouvements successifs se confrontent à une énigme, à la profondeur d’un regard ou à celle de la mer. Écrite pour Mstislav Rostropovitch, l’oeuvre trouve en Anne Gastinel son interprète privilégiée ; le jeu de la violoncelliste satisfait pleinement l’intention première de l’oeuvre : «Mettre en valeur l’instrument tout en s’éloignant des schémas classiques et romantiques». Et puisque la musique révèle à l’homme les faces cachées du monde, laissons Haydn la faire surgir du chaos à
    l’origine de toute chose.

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