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    En avril 2005, un nouvel orchestre voyait le jour à Deauville. Sous le nom de Cercle de l’harmonie, il aspirait à repenser l’interprétation du répertoire classique sur instruments d’époque, tout en pensant déjà étendre ses champs d’exploration aux prémices du romantisme. Le voici à l’Auditorium sous la direction de son charismatique fondateur Jérémie Rhorer, dans un programme réunissant trois œuvres délicieusement juvéniles. 17 ans, c’est l’âge de Mozart quand il compose sa Symphonie n° 25, aux accents préromantiques. C’est aussi l’âge de Bizet quand il signe avec sa Symphonie en ut majeur sa première grande réussite orchestrale, avec un Allegro très mozartien, un merveilleux solo de hautbois dans l’Andante, et déjà l’exubérance de Carmen dans le finale. Mendelssohn avait cinq ans de plus quand il acheva Les Hébrides, souvenir d’un voyage en Écosse où il découvrit la grotte de Fingal, grande caverne musicale avec la mer pour interprète. N’est-ce pas cette sublime précocité qui a offert une sorte de jeunesse éternelle aussi bien à la musique de Mozart qu’à celles de Mendelssohn et Bizet ?