Agenda

    Concert vocal
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    MESSE EN UT

    Georg Friedrich Haendel
    Ode à Sainte-Cécile (orchestration de Wolfgang Amadeus Mozart)

    Wolfgang Amadeus Mozart
    Messe en ut mineur

    Les Musiciens du Louvre Grenoble
    Marc Minkowski, direction

    Ana Maria Labin, soprano
    Ambroisine Bré, soprano
    Stanislas De Barbeyrac, ténor
    James Platt, basse

    Œuvre fragmentaire mais grandiose, la Messe en ut de Mozart témoigne d’une découverte importante pour Mozart, celle de la musique du baroque tardif, et de Bach en particulier. Les Musiciens du Louvre de Marc Minkowski nous en livrent les subtilités.

    C’est vrai de la plupart des compositeurs : il y a un avant et un après. Un avant la découverte de l’œuvre de Johann Sebastian Bach et un après cette découverte. Pour Mozart, cette révélation — car c’en est une, quasi mystique — a lieu au printemps 1782, lorsqu’il découvre, presque par hasard, le Clavier bien tempéré. Cette découverte marque un tournant majeur pour le compositeur bien affirmé qu’il est déjà à 26 ans. Frappé de stupeur créatrice, il remet tout en question et s’aperçoit pour la première fois de sa vie que la musique peut lui résister : le contrepoint et la fugue, par exemple, lui posent des difficultés considérables et, malgré toutes ses facilités, il met plus d’un an à les dompter. Lorsqu’enfin il s’y sent à l’aise, au service de quoi les mettre, sinon de la musique religieuse ? L’un des premiers chefs-d’œuvre qui en naîtra sera donc cette Messe en ut. Mais la figure tutélaire du Cantor de Leipzig (qui plane notamment dans la double fugue du Cum sancto spiritu) n’est pas la seule caractéristique remarquable de cette partition : que dire par exemple du déchirant Qui Tollis et de ses audaces dynamiques et harmoniques ? Voilà sans doute l’une des plus belles pages de la musique.