« Passant émerveillé » du romantisme, Mendelssohn aura laissé quelques-unes des plus belles musiques de la nature qui existent. À travers les puissants embruns de la Grotte de Fingal où les paysages enchantés de la Symphonie Italienne, ce concert devrait une fois de plus vérifier ce constat. Mais d’autres compositeurs encore seront du voyage : le cévenol Vincent d’Indy, friand d’évocations régionalistes, fussent-elles bretonnes (comme dans sa petite suite de Karadec) et surtout Jean Sibelius. Parfois sous-estimées dans l’œuvre du maitre finlandais, les Humoresques pour violon et orchestre (ainsi que la Sérénade en sol mineur) y révèlent, par delà leur aspect virtuose et « tzigane », une inspiration légendaire et nordique, digne de son célèbre Concerto.