Agenda

    En février 1901, Gustav Mahler frôle la mort. Il récupère rapidement, mais l’expérience lui laisse une angoisse dont il va se défaire dès l’été en composant, dans sa retraite des Alpes, sa Cinquième Symphonie. À la fin de l’année, il rencontre celle qu’il va bientôt épouser : Alma Schindler. Achevée en été 1902, la symphonie retrace le trajet de ces mois mouvementés, de la «Marche funèbre» initiale au finale, hymne resplendissant à la nature. Au centre de la partition, Mahler chante son amour pour Alma dans l’«Adagietto», que Leonard Bernstein dirigea lors des obsèques de John Kennedy et que Luchino Visconti rendit célèbre par son film Mort à Venise. Avant ce monument, Joshua Weilerstein dirige une œuvre nouvelle de Richard Dubugnon, jeune compositeur franco-suisse dont la musique a été saluée par le New York Times comme «conduite par une sensibilité moderne et ludique». L’auteur décrit Le Tombeau de Napoléon, pièce pour trombone et orchestre, comme un hommage funèbre à Napoléon, cet «idéaliste qui ne sut imposer sa vision autrement que par la force, et en cela échoua» ; et plus largement comme «un manifeste contre l’absurdité des guerres et la vaine ambition de ceux qui les provoquent».