Agenda

    1. ( ténor )
      Manrico
    2. ( contralto )
      Azucena
    3. ( interprète )
      Leonora
    4. ( soprano )
      Inès
    5. ( interprète )
      Il Conte de Luna
    6. ( basse )
      Ferrando
    7. ( ténor )
      Ruiz
    8. ( basse )
      Un Vecchio Zingaro
    9. ( metteur en scène )
    10. ( direction musicale )
    Programme :
    1. Le Trouvère

     

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    Il Trovatore (le Trouvère) appartient, avec Rigoletto et La Traviata, à la célèbre trilogie que Verdi composa au début de la seconde partie du XIXème siècle, et qui devait asseoir définitivement sa réputation de plus grand compositeur italien vivant, Bellini étant mort en 1835 et Donizetti en 1848, Rossini ayant renoncé à composer des opéras. Alors que Rigolettoet La Traviata étaient créées en 1851 et 1853 à la Fenice de Venise, ce fut au Teatro Apollo de Rome qu’Il Trovatore vit le jour. Cet opéra plonge ses origines dans un drame de l’Espagnol Antonio Garcia Guttiérez, El Trovador, qui avait triomphé à Madrid en 1836 et dont l’adaptation à l’opéra fut confiée par Verdi à Salvador Cammarano. Charge en effet car la pièce de Guttiérez était d’un romantisme échevelé et d’une complexité infinie ; force est de reconnaître que le livret de Cammarano demeure, en dépit de son talent, un des plus invraisemblables qui se puisse rencontrer. Il met aux prises, aux environs de Saragosse, au XVe siècle, le comte de Luna, amoureux de Leonora, elle-même amoureuse du mystérieux trouvère Manrico, qui vient chanter sous ses fenêtres et qui n’est autre que l’un des chefs de la rébellion qui sévit alors. Manrico est aussi, dit-on, le fils de la gitane Azucena, hantée par la mort horrible de sa mère, soupçonnée d’avoir jadis jeté un sort sur le petit frère du comte de Luna et pour cela brûlée vive. 

    Arturo Toscanini considérait que, pour monter avec succès Le Trouvère il « suffisait » de réunir les quatre plus grands chanteurs du monde – encore en oubliait-il un ! Cet opéra flamboyant exige en effet deux chanteuses et trois chanteurs hors pair pour interpréter les derniers airs belcantistes qu’écrivit Verdi dont le style évolua ensuite dans d’autres directions : c’est une succession d’airs, de duos, de trios, voire d’ensembles éblouissants. L’Orchestre National de France et les Chœurs des Opéras Grand Avignon, de Nice et de Toulon seront placés sous la direction de Bertrand de Billy, la réalisation étant confiée à des habitués des Chorégies : Charles Roubaudpour la mise en scène, Dominique Lebourges pour la scénographie, Katia Duflot pour les costumes et Jacques Rouveyrollis pour les éclairages. Les chanteurs choisis comptent parmi les plus sollicités dans le monde de l’opéra, parmi lesquels on comptera la soprano Hui He, la contralto Marie-Nicole Lemieux, mais encore le ténor Roberto Alagna de retour aux Chorégies après sa magnifique interprétation d’Otello lors de l’édition de 2014, ou enfin le baryton George Petean. Notons que, de même que pour ce dernier, la chanteuse Hui He foulera ici pour la première fois  la scène du Théâtre antique d’Orange. 

    Philippe Gut

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