Agenda

    HIVER RUSSE

    Dai Fujikura
    Glorious clouds création française

    Sergueï Prokofiev
    Concerto pour violon n° 2

    Entracte

    Sergueï Rachmaninov
    Danses symphoniques

    Orchestre national d'Île-de-France
    Jamie Phillips, direction
    Nicolas Dautricourt, violon

    Jamie Philipps et Nicolas Dautricourt proposent une immersion dans le monde russe de la première moitié du XXe siècle.

    Même si son Deuxième concerto pour violon (1935) ne « raconte » rien, Prokofiev sait pourtant « suggérer » avec sa musique... Et c’est certainement son métier de compositeur de musique de film et de ballet qui rend ses partitions si vivantes, parfois illustratives, souvent narratives. Le soliste devient alors un héros qui exhibe des sentiments dont l’orchestre se fait l’écho. Dans les Danses symphoniques (1940) de Rachmaninov, c’est la présence divine qui plane au-dessus de la partition : une marche, une valse et une grande envolée finale. Comme un dialogue entre le Ciel et la Terre. « Je rends grâce à Dieu », écrit le compositeur dans sa partition, comme pour rendre hommage à la merveille de la création de l’univers. Tous ces mondes qui s’entrechoquent ont aussi inspiré les compositeurs d’aujourd’hui, comme le Japonais Dai Fujikura, imprégné de culture britannique. Créée le 8 septembre 2017 à Nagoya, sa dernière œuvre orchestrale, Glorious Clouds, rend hommage à la splendeur des nuages. Fujikura est en effet fasciné par ces formes sans matière qui se créent et se recréent sans cesse, de manière évolutive, avec une force esthétique et une poétique incroyable. Sa musique en est la métaphore sonore : elle fait proliférer des micro-éléments pour créer un grand tout, lointain et éphémère.