Agenda

    1. ( soprano )
    2. ( contre-ténor )
    3. ( ténor )
    4. ( basse )
    5. ( direction musicale )
    6. ( ensemble )
    7. ( direction musicale )
    Programme :
     
    Si le Messie est une œuvre dont la renommée dépasse toutes les autres de Haendel, cet oratorio fut cependant composé rapidement, pour une première à Dublin en 1742.

    La première à Londres (mars 1743) ne connut pas la ferveur de la création à Dublin. Cette oeuvre si religieuse jouée sur un théâtre ne pouvait que contrarier les puritains. Cependant Le Roi Georges II fut tellement ému de l'Hallelujah qu’il se leva, suivi de toute l’audience, et de toutes les audiences britanniques depuis lors. Le Messie donné régulièrement pour des concerts de charité par son compositeur devint vite l’œuvre phare de Haendel. Jouée 36 fois de son vivant, elle représenta rapidement ce que la musique peut avoir de majestueux et de sublime. Charles Jennens construisit le livret en trois parties : la Nativité; Passion et Résurrection; Rédemption. L’alternance idéale d’airs solistes et de choeurs a été maintes fois admirée, et la science lyrique de Haendel est partout présente dans les airs : suaves ou victorieux, ils sont parmi les plus beaux du compositeur. Les choeurs sont eux aussi mémorables, et restent dans l’oreille depuis 250 ans...

     

    Le succès du Messie fut retentissant lors de la création, le 13 avril et sa reprise le 3 juin : la demande de billets était telle qu’on avait demandé aux messieurs de « renoncer à porter leur épée » et aux dames de venir « sans robe à paniers, pour ménager de la place à d’avantage d’auditeurs, et augmenter ainsi la recette destinée aux oeuvres charitables ». Dédié au Christ, construit sur des textes sacrés, le Messie est à la fois une oeuvre évidemment religieuse, tout en ne relevant d’aucune forme liturgique. Œuvre théâtrale sacrée, elle n’a pas le moteur dramatique des oratorios historiques, mais resplendit d’une ferveur qui rappelle les oeuvres de la période italienne de Haendel tout en étant pétrie des traditions de la musique religieuse anglaise et des opéras dont Haendel s’est fait le champion à Londres. La beauté des airs fut immédiatement soulignée à Dublin, et pour le grand aria d’alto « He was despised », le Dr Delany se leva d’émotion dans la salle en s’écriant à l’intention de la chanteuse : « Femme, pour cela que tous tes pêchés soient pardonnés». Incomparable et indispensable Messie...

    Martial, extatique, empreint de piété et de drame, Le Messie est un chef-d’œuvre absolu. La fougue de Jean-Christophe Spinosi et les quatre solistes exceptionnels feront de ce Messie un moment inoubliable.