Agenda

    1. ( percussions )
    2. ( soprano )
    3. ( contralto )
    4. ( contre-ténor )
    5. ( ténor )
    6. ( basse )
    7. ( ensemble )
    8. ( direction musicale )
    Programme :
    1. Il Diluvio universale

    Trois siècles que sommeillait cet oratorio baroque né en Sicile à la fin du XVIIe siècle, sur le Déluge et la dérive de Noé sur son arche. Trois ans maintenant que le chef argentin Leonardo Garcia Alarcon l’a sorti de l’ombre, et nous offre un chef-d’œuvre, original et envoûtant, à mi-chemin entre la déclamation lyrique, chère à Monteverdi, et le feu virtuose de Vivaldi. Car oui, il y a déjà un peu des Quatre saisons dans le Déluge de Falvetti, et notamment des pages de pluies diluviennes et de tempêtes instrumentales renversantes. Il y a un peu aussi de l’Orfeo de Monteverdi, dans la puissance des chœurs, la déclamation des solistes, le magnétisme dramatique des rôles. Et le livret ? Un vrai mélange, comme le veut la philosophie Baroque : allégorie de l’Ancien Testament et réalité terrestre, furies de dame Nature et passions humaines. Il en ressort une partition foisonnante, pleine d’effets cataclysmiques : une musique d’église qui frôle le plus grand théâtre. Leonardo Garcia Alarcon rend justice en transcendant la partition avec tout le piment, l’exubérance et le raffinement qu’il convient. Il fédère dans ce projet pour la Basilique une trentaine d’artistes : chœur, orchestre et continuo, solistes et y a ajouté de véritables îlots de grâce et de poésie avec le oud, le zarb et les tambourins de Keyvan Chemirani. Au cœur de la musique savante, la tradition orale, populaire et toujours vivante… « un feu qu’il ne faut jamais laisser s’éteindre au moment d’interpréter la musique ».