Honneur aux cuivres pour ce second concert du Chicago Symphony Orchestra. Les cuivres auxquels Stravinski fait la part belle pour évoquer les couleurs brillantes et rutilantes de son Oiseau de feu, composé pour les Ballets Russes en 1910, et maintes fois repris par la suite. Les cuivres auxquels Schumann confie un funèbre choral, dans l’Andante maestoso qui constitue le quatrième mouvement de sa Symphonie "Rhénane" — choral qui serait inspiré par les formes majestueuses de la cathédrale de Cologne. Les cuivres, enfin, qui investissent avec subtilité et grandeur la musique à programme pour La Tempête de Tchaïkovski, d'après Shakespeare. Rarement jouée, cette oeuvre mérite le détour pour la beauté de ses tableaux maritimes et amoureux, ainsi que pour la caractérisation des figures surnaturelles.