Agenda

    1. ( haute-contre )
      Don Quichotte
    2. ( baryton )
      Sancho Panza
    3. ( soprano )
      Altisidore, La Japonaise
    4. ( ensemble )
    5. ( direction musicale )
    Programme :
    1. Don Quichotte chez la duchesse

    En 1743, deux ans avant que Rameau n’imagine son Platée, Boismortier fait jouer à l’Académie Royale de Musique un « ballet comique » extraordinairement moderne et loufoque : Don Quichotte chez la Duchesse.

    Au fil d’une intrigue totalement délirante, le héros croise des monstres, des enchanteurs, des princesses, des japonais… qui sont le prétexte à autant de danses et de chœurs décalés et audacieux. La beauté musicale voisine avec un comique parodique et irrévérencieux. S’il est de nos jours peu connu, Boismortier fut un compositeur prolixe du règne de Louis XV, produisant dans tous les genres en vogue. Son premier grand succès fut ce Don Quichotte chez la Duchesse, Ballet Comique qu’il inventa avec Favart, librettiste de génie qui transforma le sujet de Don Quichotte en une farce de “théâtre dans le théâtre” brillante et colorée. L’écriture de Boismortier pétille à chaque phrase, dans cette pochade où la Duchesse fait croire à Don Quichotte qu’il rencontre de nouveau Dulcinée et une galerie de personnages dont Merlin l’Enchanteur ou l’Infante du Congo, alors qu’il est sans le savoir sur la scène du théâtre privé du château…

    Hervé Niquet avait déniché cette pépite en 1988, mais il la porte enfin à la scène avec la complicité de Corinne et Gilles Benizio (Shirley et Dino), reconstituant le trio infernal de King Arthur. Attention, délire baroque garanti !