Agenda

    1. ( ensemble )
    2. ( direction musicale )
    3. ( soprano )
    Programme :
    1. La Belle voyageuse

    2. La Captive

    3. Créatures de Prométhée

      (
      Ouverture
      )
    Hormis le cycle des Nuits D’Été,  les  mélodies  de Berlioz restent assez peu entendues en concert. Ces « romances romantiques », magnifiées par la parure orchestrale que leur apporta le compositeur, ont pourtant un charme singulier, sans équivalent dans la production de l’époque.
    Souveraine dans ce répertoire,  la soprano  Véronique Gens nous en donnera trois exemples dont La Captive (1832, Victor Hugo) est le plus développé : superbe portrait d’un rêveuse orientale, « mis en narration » par une orchestration toujours renouvelée. Plus proches de simples chansons, La Belle Voyageuse, avec sa gaie ritournelle d’orchestre et Le jeune Pâtre breton, avec ses bucoliques solos de cor, possèdent un cachet franchement plus pittoresque.
    C’est un autre genre de « pittoresque » que nous propose Peter-Jan Wagemans dans sa récente  Suite révolutionnaire (et catastrophale) autour de la figure de Beethoven. Le compositeur néerlandais y revisite le genre de la parodie irrespectueuse en prenant comme point de départ, non pas « la musique même » du maitre de Bonn mais les « genres » (formels ou esthétiques) qui l’ont inspiré. Le résultat, « révolutionnaire et catastrophal » comme il se doit, se décline en 6 numéros : 1) Marsh 2) Wie drängt der Sturm, wie stürmt der Drang ! 3) Ich fühle mich so empfindsam, 4) Alla Turca, 5) Der alte Virtuose, 6) Gelehrte Musik (Ach nein, nicht eine Fuge !)
    La conclusion  appartiendra au « vrai » Beethoven, en l’occurrence celui des Créatures de Prométhée. La création de ce ballet, inspiré par les idéaux des Lumières et de la Révolution française, eut lieu au Burg Theater de Vienne le 28 mars 1801. Son ouverture, ivre d’une énergie tourbillonnante, euphorique même, est sans doute la plus mozartienne de toutes celles écrites par Beethoven.