Deux thèmes parmi les plus célèbres de toute l’histoire de la musique : le début du concerto de Tchaïkovski, une mélodie irrésistible des cordes accompagnée par le puissant martellement du piano ; celui de la Cinquième Symphonie de Beethoven, quatre notes perçant le silence comme le destin frappe à la porte, et dont la répétition obstinée entraîne la symphonie entière dans un enchaînement d’événements implacable. Les deux oeuvres portent le poids de la fatalité.
Nous y retrouvons le jeune chef russe Dima Slobodeniouk, formé à la célèbre école de direction finlandaise. Après son succès en janvier 2016 à la tête de l’ONL (avec Jean-Yves Thibaudet), il a été immédiatement réinvité. Il est associé cette fois-ci au jeune pianiste ouzbek Behzod Abduraimov, très présent sur la scène internationale depuis sa victoire au Concours international de Londres en 2009. Deux pages de Bach minimalistes avant l’heure complètent ce programme – une parenté d’autant plus sensible qu’elles sont ici passées au filtre d’orchestrations modernes.

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