Agenda

    1. ( direction musicale )
    2. ( interprète )
      Berta
    3. ( interprète )
      Figaro
    4. ( metteur en scène )
    5. ( interprète )
      Basilio
    6. ( interprète )
      Fiorello
    7. ( metteur en scène )
    8. ( direction musicale )
      chef de chant
    9. ( interprète )
      Rosine
    Programme :
    1. Le Barbier de Séville

      (
      extraits
      )

    Opéra-bouffe en deux actes (1816)
    Livret de Cesare Sterbini, d’après la comédie de Beaumarchais

    FESTIVAL ROSSINI

     Rossini rassemble dans la partition du Barbier de Séville à la fois quelques extraits de ses œuvres antérieures (mais l’on sait qu’à cette époque l’auto-plagiat était monnaie courante !) et de nouvelles séquences magnifiques, notamment pour les chanteurs. C’est d’ailleurs certainement la grande qualité des airs qui fait du Barbier un chef-d’œuvre (l’air de la calomnie, celui de Rosine, de Figaro et leur célèbre duo). Rossini a ainsi bien retenu la leçon des maîtres viennois Mozart et Salieri. Il fait également partie de ces grands compositeurs qui, comme Mozart, Mendelssohn ou Mahler, utilisent la mélodie comme une arme fatale pour séduire l’auditeur. Qu’est-ce qui en effet « entête » le spectateur si ce n’est la mélodie ? Son sens de l’instrumentation est également d’une redoutable efficacité. Il tire pleinement partie de cinquante ans d’opera seria pour joyeusement basculer vers l’opera buffa, résolument du côté de la farce.

     
    Même si une forme de comédie caractérise l’opéra de Rossini, nous sommes restés proches du sens premier du texte de Beaumarchais, notamment pour rendre compte de sa dimension politique. Le livret fait en effet figure de véritable satire sociale et joue des ressorts dramaturgiques qui peuvent s’apparenter à une certaine lutte des classes dans un contexte prérévolutionnaire. Avec le metteur en scène Christian Schiaretti, nous avons volontairement choisi de 
    « jouer la pièce », en faisant évoluer les personnages dans un univers hispanique à la Goya, sans chercher à introduire d’autres significations sur l’oeuvre. Rossini s’inscrit ainsi pour nous dans cette forme lyrique d’art populaire, forme qui peut s’apparenter à celle du « Théâtre de boulevard ». Et cela comme plus bel hommage que l’on puisse rendre à la fois à la comédie et à la musique.
    Jean-Claude Malgoire