Agenda

  • Programme :
    Airs et chansons de cour sous le règne d’henry IV
    Œuvres : Lassus, Du Caurroy, Le Jeune, L’Estocart
     
    Sinfonia & l’Honneste Homme

    Bien en amont de l’allusion au livre et au film cultes de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent est à l’origine le titre d’une chanson d’amour courtois de Pierre de la Rue écrite au début du XVIe siècle, aujourd’hui conservée dans un manuscrit musical enluminé ayant appartenu à la reine Marguerite d’Autriche.

    Prônant inconditionnellement les valeurs de l’amour sincère, la chanson tient sa renommée du mystère de l’identité de son narrateur : observateur désinvolte et enjoué dont on ne sait s’il est un homme ou une femme.
    Reprise par Marguerite de Navarre puis parodiée par Claude Le Jeune, Autant en emporte le vent recèle avant l’heure - à l’aube d’un siècle sanglant - les caractères fondamentaux de l’honnêteté : amour, vertu, sagesse qui seuls légitiment l’authenticité de la beauté. Au plan musical, les Meslanges et recueils d’airs de cour et de chansons polyphoniques publiés entre les années 1570 (Pierre Certon) et 1610 (Claude Le Jeune) ont exploité pour une large part, ce nouvel idéal de l’honnête homme et de la femme vertueuse.
    Il offre les couleurs d’un blason contrasté et surprenant des passions humaines qui constitue le fil directeur de ce programme.