Agenda

    Un petit orchestre modeste, des rythmes et des couleurs qui savent suggérer avec discrétion et efficacité l'Espagne duXVIIIe siècle, ses jardins, ses bals de cour… Et surtout cette guitare ensoleillée, « castillane » dans les mouvements vifs, « andalouse » dans l'emblématique Adagio… On réécoute toujours avec plaisir le Concerto d'Aranjuez (1939) ce joli rêve hispanisant d'un musicien aveugle, devenu le succès planétaire que l'on sait.
    Sans être l'auteur d'un « tube » universel à l'instar de son cadet Joaquim Rodrigo, le sévillan Joaquim Turina aura laissé quelques belles cartes postales symphoniques commeLa Procesión del Rocío (1913) ou la plus ambitieuseSinfonia sevillana (1920). Éloignée de tout pittoresque daté et d'une grande élégance de style, la « miniature symphonique » La Prière du Torero (1927) avait été conçue à l'origine pour un quatuor de luths. Enfin, c'est d'une rencontre au sommet entre la musique populaire hispanique et les dons proverbiaux des russes pour la couleur orchestrale qu'est né le Capriccio espagnol de Rimski-Korsakov, jugé, lors de la création parisienne en 1889, « d'une outrecuidance sonore absolument
    délirante ».

    Dans le cadre d'Orchestres en Fête ! 2017 et du Festival Il pleut des cordes.