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La violoniste Harriett Langley à l’Auditorium du Louvre - Un moment enchanteur – Compte-rendu

Les Concerts du Midi à l’Auditorium du Louvre permettent très souvent de découvrir de jeunes interprètes qui joueront demain dans la cour des Grands. Ce récital de la violoniste Harriett Langley (née en 1992 à Sydney, elle a, après des études en Corée du Sud et au Japon, suivi l’enseignement de Pinchas Zukerman à la Manhattan School de New York et celui d’Augustin Dumay à la Chapelle Reine Elisabeth de Bruxelles) ne déroge pas à la règle. Lauréate des Concours Tibor Varga et Yehudi Menuhin, l'artiste autralienne possède déjà une assurance et une maîtrise remarquables.  
 
Très bien accompagnée par la pianiste Renana Gutman, elle signe un programme entièrement français. Dans la Première Sonate op. 13 de Fauré, son jeu à la fois puissant et nuancé sait se mouler avec une simplicité séduisante dans les élans juvéniles du compositeur.
Le rare Grand duo concertant d’Alkan (1840) demande tout autant de virtuosité à l’archet qu’au clavier ; son romantisme à fleur de peau est ici superbement servi par la sensibilité et l’élan d’une exécution en tous points parfaite.

Même élégance, même sensualité dans l’Introduction et Rondo Capriccioso de Saint-Saëns qui évite tout effet superficiel, intégrant la vélocité dans une construction souple où la fluidité le dispute à la grâce. Un moment de musique enchanteur délivré par une interprète dont il faudra suivre le parcours.
 
Michel Le Naour
 
Paris, Auditorium du Louvre, 4 décembre 2014
 
Photo © DR

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