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Daniel Barenboim et l’Orchestre de la Scala à Pleyel - Bizet, si, Ravel, no ! - Compte-rendu

Que l’Orchestre de la Scala de Milan soit l’un des plus formidables outils lyriques, nul n’en a jamais douté. Pour le symphonique, en revanche, il ne saurait se mesurer à ses collègues des Opéras de Vienne et de Berlin rompus eux à ce double exercice. Le premier des deux concerts dirigés par son nouveau patron Daniel Barenboim salle Pleyel n’a pas remis en cause ce constat.

Ca n’est pas le thème de l’Espagne qui en est responsable, car les quatre bis généreusement offerts étaient tirés de la Carmen de Bizet prouvant que dans la fosse les Milanais ne connaissent ni rivaux ni frontières. Et le public tapant des mains à l’invitation du chef n’a pas boudé son plaisir ! La partie de piano des Nuits dans les jardins d’Espagne de Manuel de Falla exige un entraînement que son emploi du temps surchargé ne permet plus aujourd’hui au chef d’origine argentine. 

Quant à la seconde partie de la soirée consacrée à quatre pièces archi-connues de Ravel (Rapsodie espagnole, Alborada del gracioso, Pavane pour une infante défunte et Boléro) elle n’est pas venue naturellement sous les doigts des musiciens italiens, même si très habilement, le chef pianiste à profiter du Boléro pour mettre en valeur les différents pupitres de son nouvel orchestre. Le bonheur ne commença ainsi qu’après le concert… avec les bis !

Jacques Doucelin

Paris, Salle Pleyel, 28 janvier 2012

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Photo : DR
 

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