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Amica de Mascagni à Monte Carlo - De retour chez elle

C’est pour l’Opéra de Monte Carlo et sur un livret français que Pietro Mascagni (1863-1945) composa Amica, un drame de la montagne dont le sujet comme l’écriture poétique et jusqu’au destin de l’héroïne qui disparaît dans une crevasse, ne sont pas sans évoquer La Wally de Catalani, écrit un peu plus de dix années auparavant.

Voici que reparaît sur la scène qui l’a vu naître, le 16 mars 1905, cet ouvrage devenu rare et dont le second acte est un immense trio aux nombreuses beautés. Il faut impérativement en redécouvrir la puissance dramatique comme l’écriture orchestrale subtile. Mascagni sortait du cuisant échec de ses Maschere, et il mit un grand soin à Amica. La création monégasque affichait rien moins que Géraldine Farrar, l’ouvrage fut donné deux mois plus tard au Teatro Constanzi de Rome, paré cette fois d’un livret en italien. Et c’est en Italie qu’eurent lieu jusqu’ici les quelques résurrections de cet opéra injustement oublié. On se souvient notamment de la façon éclatante avec laquelle Katia Ricciarelli s’appropria le rôle-titre.

Amarilli Nizza (photo), rompue aux héroïnes pucciniennes fera son miel d’Amica, mais l’on attend également beaucoup du Giorgio d’Enrique Ferrer et de l’inusable Lucio Gallo qui cette fois se frotte à la partie difficile écrite par Mascagni pour l’ardent Rinaldo. Mise en scène par le patron de la maison, Jean-Louis Grinda ; nouveau directeur musical du Philharmonique de Monte Carlo, Gianluigi Gelmetti sera en fosse.

Jean-Charles Hoffelé

Mascagni : Amica
22, 24, 27 et 29 mars 2013
Monte Carlo, Opéra
www.opera.mcwww.opera.mc

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Photo : Marinetta Saglio
 

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